Taxi ou VTC ? Des services semblables pour des dispositifs bien différents

Taxi ou VTC ? Les deux proposent de transporter leurs clients d’un point à un autre. L’activité de VTC (véhicule de transport avec chauffeur) est plus récente que celle du taxi. Nécessité de carte professionnelle pour le VTC, achat d’une licence de taxi pour le second, même l’entrée dans la profession est différente. D’autre part, l’exercice de la profession de taxi est différent du service de VTC.

Taxi ou VTC ? Quels services pour quelle profession ?

De prime abord, un conducteur de véhicule de transport avec chauffeur (VTC) semble rendre les mêmes services que les véhicules répondant à la définition du taxi. Néanmoins, de nombreuses différences existent entre les deux métiers et services.

Les avantages réservés aux conducteurs de taxis en matière de maraude

Certains services sont réservés aux conducteurs de taxis. Ainsi, seul le taxi a le droit de maraude. Le droit de maraude est le droit, pour un taxi, de se garer à proximité des gares, des aéroports ou encore des hôtels. Le but est de se tenir à la portée de clients potentiels. Ce droit est en revanche refusé aux exploitants de véhicules de tourisme avec chauffeur.

La possibilité pour les chauffeurs de taxi de circuler dans les couloirs de bus

Les conducteurs de taxis bénéficient également d’autres avantages. En effet, le Code de la route les autorise à circuler dans les couloirs réservés aux bus. C’est particulièrement avantageux dans les grandes villes ou à Paris. En revanche, le conducteur d’un  véhicule de transport avec chauffeur (VTC) s’expose à l’amende prévue par le Code de la route s’il emprunte une telle voie de circulation.

La réservation est obligatoire pour accéder aux services d’un VTC

Les services des VTC sont exclusivement accessibles sur réservation. À ce titre, un conducteur de VTC ne peut que charger un client à l’endroit convenu et le déposer à destination après la course. Il ne peut stationner sur la voie publique ni aux abords d’une gare ou d’un aéroport. La seule exception possible consiste à attendre brièvement la prise en charge d’un client qui a préalablement réservé. Ainsi, il est possible de réserver un VTC à l’aéroport de Strasbourg.

Les différences dans l’accès à la profession de chauffeur de taxi et de conducteur de VTC

Certes, il y a des points communs entre les démarches à accomplir pour intégrer la profession de chauffeur de taxi ou de conducteur de VTC. Mais il y a également de nombreuses différences. L’une d’entre elles est l’obtention de la licence de taxi. Or, celle-ci peut être très chère, surtout à Paris.

La formation à entreprendre pour devenir chauffeur de taxi

Devenir chauffeur de taxi nécessite de détenir son permis de conduire depuis 3 ans. Puis, il faut passer le certificat de capacité professionnelle de chauffeur de taxi (CCPCT). Cet examen doit être complété par une licence d’autorisation de stationnement (ADS). Cette licence est délivrée par la mairie. Elle peut aussi être louée auprès d’une société de taxis voire rachetée à un autre chauffeur. Enfin, le futur chauffeur doit disposer d’un casier judiciaire vierge.

Accéder au métier de conducteur de VTC

Pour devenir chauffeur de VTC, il faut également détenir son permis depuis 3 ans au moins. Ensuite, le candidat à la conduite d’un VTC est tenu de passer un examen organisé par la chambre des métiers. Cet examen porte sur la réglementation en matière de VTC, le Code de la route, et le savoir être. Enfin, le chauffeur de VTC doit s’inscrire sur un registre spécifique à sa profession. Pour les deux modes d’exploitation, une assurance professionnelle est obligatoire.

Les conditions tenant l’exploitation d’une activité de taxi ou de VTC

La réglementation concerne tant les conditions d’exercice de la profession que celles relatives à la voiture utilisée.

Le statut du conducteur de taxi et de chauffeur de VTC

Avant de se lancer dans l’exploitation d’une entreprise de taxi, le futur chauffeur doit opter pour un statut. Il peut soit se lancer dans l’exploitation artisanale d’un taxi. Il peut aussi opter pour un emploi en tant que salarié auprès d’une société de taxi. Enfin, il peut choisir de créer une entreprise destinée à exploiter son activité. Les mêmes possibilités sont ouvertes à l’exploitant d’une voiture de tourisme avec chauffeur.

Les conditions tenant aux véhicules des taxis et des VTC

Il n’y a pas de conditions spécifiques relatives aux taxis. La voiture peut être une berline voire un mototaxi à deux ou trois roues (VMDTR). En revanche, une voiture exploitée dans le cadre d’un service de VTC doit avoir des dimensions minimales de 4,3 x 1,70 m. Le véhicule doit avoir moins de 7 ans sauf s’il s’agit d’un véhicule de collection. Enfin, la voiture doit avoir une puissance minimale de 84 kWh.

Le prix des courses effectuées en taxi ou en VTC

Le prix d’un voyage en VTC est connu dès la réservation. Tel n’est pas le cas des courses en taxi. Dans ce cas, celui-ci est fixé par le taximètre installé dans le véhicule. De plus, à la différence du VTC, le taxi peut rajouter le prix de l’approche ou le prix du retour à vide. Enfin, un taxi peut ajouter un supplément pour bagages ou passagers multiples.

Si le service rendu est similaire, il s’avère que la profession de chauffeur de taxi est bien différente de celle du VTC. Cette différence s’explique par l’histoire du VTC qui est, à l’origine, un service de prestige destiné à véhiculer la clientèle haut de gamme.